Titre à définir par VSA et Sapho

Titre à définir a partie 1 - VSA, BRAN, MAITRE JEHAN

Maître Jehan l'avait tiré du sommeil de bonne heure. Il avait à peine eu le temps d'ingurgiter deux ou trois épaisses tartines de miel que déjà son maître lui confiait un rouleau de cordages soigneusement enveloppé de toile brune.
" C'est une commande urgente, et j'aimerais pouvoir m'en charger moi-même " lui avait-il dit " mais j'attends aujourd'hui des livraisons et je ne peux m'absenter de l'atelier."

Bran maugréait en remontant la rue pavée l'éloignant du port. Non pas que les cordages soient lourds sur son épaule encore frêle, ils étaient même bien plus légers qu'à l'ordinaire. Mais il n'avait aucune envie d'affronter le brouillard de ce matin automnal qui s'infiltrait sous sa tunique et le faisait frissonner. Tout ça pour livrer ces fichus cordages alors qu'il aurait pu être au chaud sous sa couverture.

Il baillait à s'en décrocher la mâchoire quand un bruit attira son attention. Des pas légers résonnaient sur le pavé derrière lui. En temps normal, Bran n'y aurait pas prêté attention, mais à cette heure matinale, et hors d'une rue à échoppes, il jugea plus prudent de savoir à quoi s'en tenir. Aussi, c'est plus rapidement qu'il tourna au coin de la première rue sur sa droite. Les pas accélérèrent, renforçant ses soupçons.
Bran n'avait jamais été un bagarreur, mais il avait pris la mesure du fonctionnement des rues. S'il n'avait pas encore eu le nez cassé c'est parce qu'il semblait avoir une sorte de flair pour les ennuis. Et ce matin-là, le fait d'être suivi ne lui disait rien qui vaille. Il était trop loin de son quartier habituel, et de ses repères. Il allait devoir compter sur la chance.

Bran se mit en petites foulées pour tenter de distancer l'autre sans s'épuiser trop vite. Toujours garder des ressources, c'était la clé pour se sortir de situations épineuses. Et savoir garder les yeux ouverts. Un passage s'ouvrait à droite, et il l'emprunta, conscient du bruit de course sur les pavés derrière. Accélérer, prendre le passage suivant, sauter un muret... Et se retrouver dans un cul de sac.
Un juron de marin lui échappa. Fébrilement il chercha du regard une issue. Rien à part... ce soupirail au bas du mur. C'était sombre en bas, mais Bran pensait pouvoir s'y faufiler, et c'est ce qu'il fit, avec quelques contorsions.

Titre à définir a partie 2 - VSA, BRAN

" L'inconvénient ", se disait Bran en lâchant le rebord du soupirail dans lequel il s'était faufilé, " c'est que je ne sais pas toujours où je mets les pieds. " Effectivement, après une chute somme toute pas si impressionnante, il avait senti ses pieds s'enfoncer dans quelque chose d'un peu mou, ce qui l'avait envoyé rouler tête la première sur un sol de terre battue couvert d'une bonne couche de poussière. Le garçon s'était assis en se frottant le nez pour ne pas éternuer. " Pas de panique, il suffisait d'attendre un peu que ses yeux s'habituent à la pénombre ", marmonnait-il en clignant désespérément des paupières pour tenter d'accélérer le processus.
La nature fit son œuvre et il put bientôt commencer à distinguer ce qui l'entourait, c'est à dire une cave très poussiéreuse et décorée de toiles d'araignées. Et sur l'un des murs, une vieille porte de bois dont les gonds semblaient rouillés... et la serrure solidement fermée. Après quelques minutes d'un examen minutieux, il dut se rendre à l'évidence. C'était un autre boulot que d'ouvrir en douce le verrou du garde-manger de Maître Jehan. Et surtout, il avait besoin d'un outil pour ça. Et Bran de commencer à fouiller la cave en espérant trouver ce dont il avait besoin.

C'est un tas de vielles pièces de tissu qui avaient amorti sa chute, il le découvrait maintenant. Dans un coin, il y avait une étagère. Le bois en était vieux et certainement fragile, pourtant elle soutenait vaillamment des bouteilles de verre bouchées. Avec précaution, Bran en souleva une et l'essuya avec un des chiffons, avant de la placer à hauteur de ses yeux pour l'examiner. La faible clarté provenant du soupirail lui révéla un liquide d'une belle couleur jaune dorée. Il devait y avoir eu naguère une étiquette sur le verre, mais elle avait depuis longtemps été effacée par le temps. Pensif, Bran comptait le nombre de bouteilles. Il y avait là, plusieurs fois le nombre de ses doigts de mains réunis. On trouvait l'ale dans des tonneaux, et il ne voyait pas bien ce que ce récipient pouvait contenir, mais le garçon n'était pas du genre à laisser ce genre de question sans réponse. Le bouchon était solidement enfoncé dans le goulot et son petit couteau qui ne le quittait jamais ne lui était pas vraiment utile dans ce genre de cas. Avec un haussement d'épaule philosophe, il brisa d'un geste sûr le haut de la bouteille contre le mur. Un problème de réglé.

Après avoir essuyé son doigt noir de poussière sur sa tunique, qui ne valait pas mieux, il le trempa avec circonspection dans le liquide. Ça ne brûlait pas, ça ne rongeait pas, c'était juste frais. L'odeur n'était pas désagréable, même si elle était un peu entêtante. Il suça son doigt. Ça avait un petit arrière-goût sucré et c'était alcoolisé. Quelques gorgées plus tard, Bran, assis à même le sol, les épaules appuyées au mur, décidait que c'était de loin la meilleure chose qu'il ait jamais bue. Et tout bien réfléchi, sa situation ne lui paraissait plus si désespérée. " D'ailleurs ", se disait-il, " si toutes ces bouteilles sont du même tonneau, je pourrais les revendre un bon prix. Elles semblent abandonnées dans cette cave et c'est bien dommage de ne pas en profiter."

Et Bran de secouer sa léthargie après avoir passé un moment à rêvasser à ce qu'il ferait de tant de pièces et à reprendre ses recherches, jusqu'à découvrir une longue tige de métal assez mince pour entrer dans la serrure et assez souple pour se laisser tordre selon son bon vouloir. Il fallait sortir d'ici s'il voulait négocier son trésor. Pendant de très longues minutes, il s'acharna, penché sur cette fichue serrure qui refusait de s'ouvrir malgré ses sollicitations. Jusqu'à ce qu'enfin un clic de bon augure se fasse entendre. Avec un sourire, Bran saisit un des morceaux de tissu pour couvrir délicatement les bouteilles, par précaution, au cas où. Dans le tas, un morceau de galon brillait légèrement et il plia la pièce de tissu pour la glisser dans son balluchon. Il pourrait peut-être l'offrir aux gamines du quartier pour leurs poupées de chiffon. Elles lui seraient redevables et ça servait toujours.

Et avec prudence, Bran poussa la porte de la cave.

Titre à définir a partie 3 - VSA, BRAN

Bran soufflait. C’était incroyable ce que cette journée avait été éprouvante. Il avait cru déjà ne jamais pouvoir sortir de la cave puisque la vieille porte s’était entrouverte sur une étagère en bois massif qui avait si bien résisté aux agressions du temps et de la vermine qu’il avait cru ne jamais pouvoir la déplacer. Sortir de la maison ensuite avait été d’une simplicité enfantine.
Bien sûr les clients de Maître Jehan, des elfes au visage hautain, avait eu l’air un peu intrigués en découvrant que leur livreur avait les épaules et la tête décorés de toiles d’araignées poussiéreuses. Mais Bran s’était contenté de faire comme s’il n’était au courant de rien et de leur remettre la commande. Après un retour rapide jusqu’à l’atelier pour rendre compte à Maître Jehan de sa livraison, il était reparti visiter sa cave.

Et voilà qu’il soufflait encore. Peut-être qu’il n’aurait pas dû charger autant son sac de bouteilles. En voulant s’éviter un voyage de plus, il était en train de se faire du mal. En plus le quartier était animé à cette heure de la journée. Avec effort, Bran redressa les épaules pour dissimuler le fait que son sac soit si lourd. Ce serait dommage d’attirer l’attention maintenant.
Pas de chance, dans le mouvement, l’une de ses précieuses bouteilles glissa, tomba, heureusement sans dommages sur la terre battue, avant de rouler un peu plus loin… au pied d’un jeune homme en grande conversation avec une jeune fille.

Titre à définir a partie 4 - VSA, Sapho, Bran, Michel, Emilie

« - Mais si, je t’assure c’est pas moi qui ait lancé la pomme contre le vase.
- Ouais ouais mais bien sur et ce n’était pas toi non plus qui épiait Milla la dernière fois…
-C’est pas moi qui ait eut l’idée, c’est Grundar.
-Oui enfin t’étais quand même aussi là.
- …
-Oh regarde des foulards elfiques. »

Et la jeune fille, vêtue d’une longue robe blanche bien propre, se précipita vers le commerce qui a subitement attiré son attention ignorant totalement son cousin légèrement plus jeune qu’elle. Elle était complètement hypnotisée par cette nouvelle découverte. Le garçon qui la suivait à regret ne voulant pas la lâcher car il savait que s’il la quitte alors qu’elle eut commencé à faire les magasins il ne pourrait plus la retrouver avant qu’elle ait finit de flâner dans tout le quartier , ainsi passionné par ses propres ongles qu'il se currait il la suivit.

« De toutes façons t’as pas de sous pour t’en acheter…
-Gna gna gna. »

C’est alors qu’une bouteille vint percuter son pied, intrigué il la ramassa se demandant ce que c’était ce qu’elle faisait là, il remarqua alors Brian empêtré dans ses bouteilles qui semblaient vouloir de plus en plus sortir du sac au fur et à mesure que le gamin panicait a ne pas vouloir les laisser tomber au sol. Il s’empressa d’aller l’aider à récupérer ses précieuses bouteilles.

« Ca va ? Besoin d’un coup de main ?
Emilie viens nous aider s'teu plait. »

La fille en question lui jetta un regard noir comme si ça se faisait de la déranger alors qu’elle examinait de si jolis tissus puis lâcha ses étoffes à contre cœur pour aller aider Michel.

Titre à définir a partie 5 - VSA, Sapho, Bran, Michel, Emilie

" Oui... nan... ça va aller... "

A genoux, Bran essayait de ranger dans son sac les bouteilles poussiéreuses qui maintenant étaient éparpillées sur le sol et n'avait nulle envie que l'on s'y intéresse de trop près.

" C'est que j'suis pressé, on m'attend pour une livraison. "

Il se hâtait, mais malgré tous ses efforts il devait se rendre à l'évidence, son sac était trop petit et il allait à nouveau perdre des bouteilles s'il repartait. En râlant à mi-voix, il tira de son sac le chiffon récupéré dans la cave pour faire un balluchon autour des deux dernières. Un rayon de soleil vint alors illuminer la broderie ancienne couvrant le tissu.

L'éclaircie illumine directement le visage d'Émilie d'admiration et de consternation, elle se précipite alors vers Bran, elle s'accroupit a coté de lui , se souciant peu de son léger décolleté, non pas pour l'aider a porter les bouteilles mais pour vérifier que l'étoffe est intacte.

"Arrête, ça tiendra jamais tu vas la déchirer avec tout ces trucs, c'est bien trop lourd, une telle étoffe n'est pas aussi solide que de la toile de jute, et en plus tu risques de te casser le dos en plus des bouteilles avec tout ça.

Aller enlève moi toutes ces bouteilles de cette étoffe, on va t'aider à les emmener."

Michel fut surprit par la réaction d'Émilie mais ne dit rien la laissant mener la discussion, se doutant qu'a la moindre tentative de refus du jeune homme elle lui couperait la parole avec un "Et on discute pas !" avec l'index levé dans sa direction, enfin la ce serait dans celle de Bran...Bran balbutia, vaguement surpris par cette jeune fille qui ne se souciait visiblement pas de connaître son avis.
" Non mais, je vais me débrouiller... ça va aller... "
C'était peine perdue, à peine essayait-il de remettre les bouteilles dans son balluchon de fortune, qu'elle les en sortait. A la fin, énervé que ça ne se passe pas comme il l'avait prévu, il haussa le ton.


" Ca va bien hein ! Ce sont MES bouteilles et je fais...
- Et on ne discute pas ! "
Sidéré, Bran se vit menacé d'un doigt fin. En quelques gestes efficaces Émilie avait fait trois paquets de ses précieuses bouteilles et se redressait avec l'un d'eux.

" Et maintenant, où dois-tu les livrer ?"
Il jeta un regard vers Michel qui secoua légèrement la tête comme pour lui expliquer qu'il n'aurait pas le dernier mot. Fourrageant d'une main poussiéreuse dans sa tignasse, Bran finit par se relever avec l'un des paquets.

" En fait c'est pas très loin... "
Un peu indécis, il regardait les deux jeunes gens, se demandant comment il allait pouvoir expliquer leur présence à Gaïlen. Mais ça, il trouverait bien en route.

Titre à définir a partie 6 - VSA, Sapho, Bran, Michel, Emilie

Sous l'avalanche de questions, Bran grimaça un peu, visiblement assez peu ravi d'être escorté de la sorte. C'est pourquoi il ne répondit que de façon évasive. Après tout il s'agissait juste de débarrasser une vieille réserve, les bouteilles étaient anciennes, sans étiquettes et n'étaient sans doute plus bonnes à boire leur dit-il. Malgré tout, il surveillait Michel et sa cousine, les soupçonnant de vouloir se sauver avec ses précieuses bouteilles. En plus si ça se trouvait ils allaient lui demander une récompense pour leurs efforts. Il bougonna :

" Je vous préviens que je ne touche pas grand chose là-dessus, mais mon copain pourra certainement vous donner un pâté à la viande. "
La réponse unanime des deux cousins le fit grimacer d'avantage.
" J'ai pas trop faim ! "

Zut, Bran voyait déjà sa part de bénéfice fondre comme neige au soleil. Sachant qu'il allait le regretter, il se sentit quand même obligé de demander ce qu'ils voulaient.
Alors que Michel se lançait dans la description d'un petit festin, Bran se retourna d'un air intrigué vers la fille qui lui montrait le chiffon qu'elle avait ramassé en lui demander de ne pas recommencer.
" Bah abimer de telles merveilles voyons."
Il avait haussé les épaules, en jetant distraitement à Michel qu'il verrait ce que son copain pourrait trouver.
" Ce n'est qu'un chiffon.
- Ouais un chiffon qui vaut plus de 100 pièces de cuivre l'aune.
- Bah tu crois ? "
Bran ralentit pour jeter un regard plein de regret au tissu. Malgré la poussière on distinguait encore une broderie chatoyante. C'était bien les filles de s'intéresser aux trucs qui brillaient.
" J'y connais rien en frusques de toute façon.
- Ca j'avais remarqué. " Répondit la cousine, amusée.
" Mais il est tout poussiéreux
- Et certainement mité. " renchérit Michel qui pas plus que Bran ne savait reconnaître la beauté d'une étoffe. Emilie semblait sûre d'elle.
" Ca en reste tout de même un tissu d'une rare qualité. Cette étoffe est certainement plus vieille que vous et que moi. Une étoffe classique n'aurait pas gardé une telle finesse et de telles couleurs si longtemps. "

Bran savait généralement évaluer à quel moment il avait l'avantage, et là, c'était clairement le cas. Finalement, les deux cousins ne lui couteraient pas grand chose. Ses yeux se firent rusés.
" Ben tu sais pas, si il te plait tant, on va dire que je vous le donne pour vous remercier. "
Un cri de joie, un refus poli, finalement Emilie avait l'air ravie, assez pour lui sauter au cou. Bran se sentit devenir rouge et fourragea dans sa tignasse poussiéreuse pour se donner une contenance avant de rattraper ses bouteilles qui menaçaient de tomber à nouveau. Une enseigne de métal forgé capta son attention et il soupira intérieurement de soulagement.

" On arrive, voilà le Coq Hardi. "

Titre à définir a partie 7 et fin - VSA, Sapho, Bran, Michel, Emilie, Gailen

Bran tendit soudain la main pour arrêter Michel qui se dirigeait vers l'entrée. Il secoua la tête.
" On passe par une autre entrée. "
Et le groupe de faire le tour du bâtiment pour s'arrêter près de la porte arrière devant laquelle Bran siffla par trois fois. Il ne fallut que quelques minutes avant qu'un rouquin grand et maigre n'ouvre la porte. Un peu plus âgé que Bran, il parut surpris en voyant les deux autres.

" Ben, t'es pas venu seul ?
- Je ne pouvais pas tout porter.
- Bon entrez mais faites pas de bruit. "

Et avec des airs de conspirateurs, Bran et le grand qui s'appelait Gaïlen s'engouffrèrent dans le couloir, suivis des cousins. Ils firent une halte avant de passer devant une porte ouverte de laquelle s'échappait des odeurs très appétissantes. Leur faisant signe de se taire, Gaïlen hâta le pas. C'est alors qu'une voix bourrue provint de la cuisine .
" Gaïlen, vient ici tout de suite, faignant ! "
Leur faisant signe de continuer, le rouquin passa la porte, sans entrain, alors que Bran se dépêchait de guider le groupe à l'autre bout du couloir jusqu'à une porte. Quelques marches, et ils se retrouvaient dans une cave bien fournie à la grande surprise des cousins.

" Comment ça se fait que les propriétaires ne savent pas qu'on était là ? "
Bran posait ses bouteilles avec précaution.
" C'est un truc entre Gaïlen et moi. Je lui apporte des trucs, il me rend d'autres services.
- Quoi comme services ?
- Parfois il me donne à manger, ou alors il fait mes livraisons. Il m'a même montré une crique où les filles se bai... "
Réalisant que la cousine de Michel est là, Bran se mit à tousser et fit mine d'arranger les bouteilles.

" Bon, moi je n'aurais rien pu faire de ces bouteilles, mais lui oui.
- Tu sais ce qu'il va en faire ?
- C'est plus mon problème. "
Surtout que bran songeait déjà au gros bénéfice négocié en réalité avec Gaïlen. Individu qui revenait au petit trot.

" Faudrait pas trop s'attarder, le patron est sur les nerfs en ce moment.
- On s'en va. Par contre mes amis m'ont aidé, ce sera sympa de leur donner un petit quelque chose. "
Gaïlen grimaça en indiquant la porte.
" Sortez vite, je vais vous trouver quelque chose. "

" Gaïlen !! Nom d'un chien, tu vas voir si je t'attrape ! "

Rappelé à l'ordre, le rouquin retourna dans la cuisine tandis que le groupe se faufilait dehors. Après avoir soigneusement rangé son tissu, Emilie gardait un air un peu penaud, réalisant que ce qu'ils faisaient n'était sans doute pas très légal. Ce qui n'avait pas l'air de tracasser Michel, curieux de tout.

" Et tu fais ça toute la journée ?
- Non, je trime pour un maître-cordier. Mais je ne compte pas faire ça toute ma vie.
- Emilie et moi c'est un bijoutier.
- Ah oui ? "

Une étincelle s'alluma dans les yeux de Bran heureusement dissimulée par l'arrivée de Gaïlen un paquet odorant dans les mains.

" Voilà pour vous, je ne peux pas rester. Bran on se voit se soir ?
- Ouaip, à l'endroit habituel. "

Michel s'était jeté sur un des petits pâtés et Bran sourit. Finalement tout ça n'avait pas trop rogné son bénéfice, C'est encore ce benêt de Gaïlen qui avait payé. Il dit au-revoir aux cousins et s'éloigna, heureux de lui.