La religion

La religion trouve son origine dans une volonté des elfes de reprendre le contrôle d’Ayslinn. Ainsi ils pouvaient conserver pour eux seuls le pouvoir de la magie en ne concédant aux hommes que la magie par la prière ou la magie par les reliques. Ces deux voies magiques limitées assurent la pérennité des actions magiques des elfes. Les rois de Ayslinn obtiennent le soutien du pontife et donc l’adhésion des peuples d’Ayslinn si eux meme soutiennent en retour la Foi et son Clergé.
C’est ainsi que les rois ont obtenus l’unité des provinces humaines d’Ayslinn.

Dans chaque ville, chaque village, il y a une magédrale grande ou petite ou les fidèles se réunissent chaque jour avant l’heure du repas pour prier ensembles. Ils viennent après avoir ajouté une parure à leurs vêtements et prient avec ferveur pendant une demi heure. Une fois par semaine la prière dure plus longtemps et chacun revêt alors ses plus beaux habits.
Celui qui manque la prière, celui qui ne porte pas de beaux habits doit compenser par des dons. L’étranger qui ne se rend pas à la magédrale pour prier sera suspect.

Les prières semblent accumuler une énergie dans le reliquaire de la magédrale. Le reliquaire est un coffre précieux en bronze, en argent avec des pierres rares parfois même il est rehaussé de petits fils d’or. Les reliquaires sont réalisés suivant des indications données par le haut Clergé, seule la décoration est libre.
Le reliquaire en tant que tel accumule de l’énergie qui est restitué de loin en loin par un miracle. Plus il y a de fidèles qui prient, plus l’accumulation est rapide. Cependant il y a des lieux qui semblent accélérer l’accumulation. C’est lieux sont l’objet de dévotion.
Les miracles sont toujours aléatoires : il s’agit de guérison individuelle ou collective, de multiplication de la nourriture, de lévitation ou de marche sur l’eau. Il semblerait que le Pontife et parfois certains évêques arrivent à commander les miracles.

Il est possible de placer des objets dans les reliquaires. Chaque objet est attaché à un miracle. Quand l’objet est suffisamment chargé d’énergie il peut sur une prière spéciale et suivant une liturgie adaptée provoquer un miracle type une ou plusieurs fois selon la charge.
Il peut s’agir de la foudre, du feu, d’une communication, d’une localisation, d’une guérison plus ou moins grande. Ces objets sont appelés reliques.

Les moines sont des adorateurs qui passent leur temps à prier (et donc à accumuler cette énergie). Les monastères sont dirigés par un prêtre (un abbé) et des civils s’occupent des taches matériels pour laisser les moines à leurs prières. L’abbé est attentif à la qualité et à la quantité des prières. Si les moines font vœux de chasteté, de pauvreté d’obeissance, les monastères sont souvent très riches.

(Je parle d’energie accumulée mais ces deux mots ne sont pas employés par les fidèles ou le clergé : on parle de prière, de ferveur ….)

Autrefois il y avait un magicien dans chaque village et une école de magie dans chaque grande ville. Les magiciens ont été chassés. Dans les villages les tours des magiciens sont à l’abandon ou ont été transformées en magédrale ou les fidèles de la Foi se réunissent pour la prière quotidienne.
Cependant, il existe encore aux marches du royaume des provinces ou les magiciens n’ont pas été chassés. Et une école de magie demeure encore dans les montagnes de Nephin Beg.
Depuis un siècle les abus du clergé en matière de richesse ostentatoire contribue à la possibilité d'un renouveau de la Magie. Une partie du peuple et de la noblesse se détourne de la Foi.
Des magiciens sont envoyés discrètement par l’école de magie dans le royaume pour recruter des jeunes qui ont le talent. Ils sont l’objet de poursuites par l’Opus de la Foi.

La Magie s’oppose à la Foi.
Le roi soutenu par le Pontife et les elfes soutient la foi. Cependant il ne s’oppose pas frontalement à la Magie afin d’éviter une guerre de religion qui couperait son royaume en deux. Il subit des pressions de la part des elfes, des tribus nomades, de certains nobles ou de l’Opus de la Foi pour affermir sa position.
D’autres nobles, les magiciens essaient d’imposer le droit à leurs pratiques.
Les nains qui ne se sentent pas concernés par la foi et la magie mais qui ne veulent pas subir les pratiques d’une religion trop exigeante prônent discrètement la tolérance.