Chronique de Réïnath

Chronique de Réïnath partie 1 La citadelle - TRACK, Vigo

Vigo appréciait la légère brise qui soufflait dans le bassin fluvial de Labasheeda. Le roulis provoqué par les vagues le berçait tendrement, le soleil couchant réchauffait son corps et son esprit. Ce moment aurait pu être magique si la voix cassé de son instructrice ne s'était manifesté.

- Lève toi! On y est!

Le jeune homme ouvrit lentement ses paupières et vit le visage sévère de la jeune femme, largement agacé par la fainéantise de son élève. Lui était heureux de pouvoir admirer un si beau visage au réveil.
Vigo se releva promptement et posa son regard sur la barge qui leur servait d'embarcation. C'était un vieux transporteur de minerai qui autrefois acheminait les marchandises naines vers la capitale. Elle se retrouvait maintenant à transporter des voyageurs entre la capitale et Labasheeda.
Les quelques voyageurs qui avaient pris cette épave étaient bousculé par une demi douzaine de nain, affairés à affaler la grand voile et ainsi entrer dans le port du bassin fluvial avec le foc uniquement. Vigo nota tout de même que les marins évitaient soigneusement son instructrice pour la simple et bonne raison qu'elle portait la cape des Paladins.

Vivement que je la porte à mon tour... songea Vigo.

La jeune femme, plus vieille d'une année, se tenait droite, enveloppée dans sa cape blanche et tenant fermement son sabre sobre un peu courbe. Elle fixait le port de ses yeux verts comme si elle cherchait à percevoir la moindre anomalie à cette distance.
Vigo lui, se mit debout en ramassant ses affaires, un manteau en tissus, une outre presque vide et un vieux sabre qui appartenait à son père. Il vérifia également que sa bourse contenait encore ses économies.
La grande voile était maintenant sur le pont et trois nains s'occupaient de l'enrouler tandis que le reste s'occupait de la navigation au milieu de la multitude d'embarcation qui sillonnait le bassin. Ce dernier était étonnamment fréquenté.
L'embarcation passa devant une vielle tour de garde, lamentablement entretenue, construite sur une avancée rocheuse séparant la rive en deux.

-Cette tour sépare le port du bassin et le quartier de la citadelle. indiqua l'instructrice.

Vigo remarqua en effet une sorte de donjon dépassant de la forêt de toit, à droite de la tour. Les bâtiments militaires semblaient pitoyable dans cette cité.
Le bateau s'ébranla pour bifurquer vers le port, faisant craquer chaque planche de bois du pont. Les nains relâchèrent le foc progressivement pour ralentir puis le tirèrent au vent stoppant le bateau au niveau d'un bite d'amarrage libre. Deux nain sautèrent sur le ponton en tirant des cordes et les attachèrent solidement.
Le temps d'abaisser une passerelle et les voyageurs furent chassés du pont tandis qu'un petit barbu récitat son texte.

-Merci de nous avoir accordé votre confiance pour cette traversée et tout l'équipage de notre compagnie vous souhaite un agréable séjour ici. Au revoir.

Encore une fois, seule la femme Paladin eu droit aux honneurs et put descendre tranquilement. En arrivant au niveau de Vigo elle se payât le luxe de lui faire porter son sabre et quitta le ponton sans rien dire, suivie de près par le jeune homme.
Ils longèrent le port vers le sud, vers la citadelle. Il devaient y trouver une chambre et un repas.
Ils slalomaient entre les étales de marchands et de négociant tout en évitant les mendiants et les alcooliques. L'odeur du poisson donnait la nausée à Vigo qui priait pour que ce maudit port ne soit pas trop long.Il fut soulagé quand le Paladin décida de s'enfoncer dans les ruelles pour éviter une rixe entre pêcheurs d'eau douce et d'eau de mer.
Le style des construction changea du tout au tout. Vigo compris que ce n'était plus le même quartier et se sentit mal à l'aise au milieu des habitations plutôt pauvres.
Il fut à nouveau soulagé en traversant un jardin. Puis ce fut d'autres habitation, et un autre jardin pour arriver au pied de la citadelle, devant un mur de pierre contrastant avec l'architecture elfique du bâtiment dans son ensemble.Deux gardes allaient leur bloquer le passage quand ils virent la cape de la jeune femme. Ils firent alors un salut stressé et laissèrent passer les jeunes gens.