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Ma vie, mon œuvre par Ser Irwin Ir'Marcheciel

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Message  Archiviste Dim 26 Sep - 12:25

Je vais revoir mon Thrane chéri.

Cela fait de long mois que je suis loin de chez moi et en cet an 999 tandis que l'été débute j'apprécie le calme de ce voyage en aéronef de la maison Lyrandar. D'autant plus que c'est victorieux, louée soit la Flamme, que je rentre au bercail. En effet j'ai la conviction que notre jeune «invitée» aurait pu mener le monde à sa perte, si je n'avais conduit cette quête pour la retrouver.
Bien sur ce ne fut pas sans mal...
Et, en ces moment de quiétude, où il aurait été fort opportun de faire briquer mon armure, la présence de Fra Malachite aurait été bien utile. Soit, son sacrifice pour notre divine mission aura été l'accomplissement de sa vie de médiocrité et la splendeur de mon harnois n'est rien en comparaison de l'intérêt commun.

A Tortage nous avons embarqué deux nouveaux venus, ils ont la recommandation de Lithande et de Dame Ischade plus qu'il n'en faut pour me convaincre, un Kalashtar et un explorateur. Êtres de savoir, je suis persuadé qu'ils auront de longues et passionnantes discussions avec nos adeptes des arts magiques.
Pour ma part, je suis plongé dans un ouvrage d'entretien physique aux concepts, ma foi, novateurs.
Il manque un peu d'illustration et j'ai du relire certains passages plusieurs fois pour bien comprendre, mais plus j'avance dans la lecture, plus je me sens revigoré.

Enfin les remparts de Fort de Flamme emplissent l'horizon de leur blancheur immaculée. C'est magnifique. Le palais de Thalingard et la cathédrale étirent leurs flèches vers le zénith.
C'est vers le premier que nous nous dirigeons, la régente de sang Diani Ir'Wynarm nous faisant l'honneur de nous recevoir.
Le bâtiment ne respire plus tout le faste d'antan, mais tandis que le chambellan Vencyl nous mène dans les couloirs, l'impression de force et de pouvoir reste tangible, impression certainement amplifiée par les nombreux gardes Forgeliers croisés.
J'ose espérer qu'aucun des drôles qui m'accompagne ne commettra d'impair.

Après quelques ablutions, nous avons eu droit à une entrevue avec la régente. J'avais bien pesé l'importance d'Esprë. Certes la Flamme n'aurait pas envoyé l'un de ses hommes de valeur sans bonne raison, mais comme elle m'avait adjoint Fra Malachite et père Variakan, j'en été venu à m'interroger...
Nous voilà officiellement ses invités aux Falaises d'Argent sa résidence d'été pour les mois à venir , de plus nous allons être conduit à Jaela Daran la gardienne de la Flamme. Les mots me manquent pour exprimer ma joie.

L'audience dans la cathédrale m'a donné l'impression d'un songe, ni la présence du Skaravojen, ni l'intervention véhémente du haut cardinal Krozen n'ont pu altérer la grâce de cet instant...
La voix a parlé.
Le 13ème dracogramme allait rester sous la garde des Templiers de la Cathédrale et son secret préservé surtout du conseil des douze de Korth.
Malgré cela, les jours suivants ne furent que liesse et célébration, si la teneur véritable de nos actions n'avaient point quitté le cœur du sanctuaire nous fumes célébrés comme des héros.
Nous rencontrâmes moult grands noms de la nation le capitaine Malik Otherro, le ministre Nystrum Shadar, et le gnome Mizar n Taro, entre autres, et reçûmes des récompenses, probablement poussière dans les trésor de l'Argentum, mais véritables reliques pour nous.
C'est ainsi que dorénavant je brandirai fièrement Silveril en souvenir des morts de Shadukar.
L'occasion viendrait j'en étais convaincu, la Griffe d'émeraude et le Sang de Vol ne risquaient pas de nous oublier.

Le départ vers le nord s'effectua quelques jours plus tard, le temps de réaliser de menues emplettes et de régler les affaires courantes. Je suis plus homme de terrain que de cour, mais il est des sollicitations qui ne se refusent pas et puis, contrairement à certains, je sais tout de même me tenir en société. La saison estivale se passa dans l'indolence.
C'est l'automne venue que tout allait changer.
Mandé par la régente, elle nous présenta le baron Demodir Ir'Sarhain. Le pauvre homme avait, semble-t-il, égaré à l'approche d'un mariage avantageux, le prétendant et néanmoins son fils Cédric. La disparition datait maintenant de plusieurs semaines et un maître-enqueteur de Sharn, Spector Colombo s'était à son tour évaporé en essayant de démêler les écheveaux de cette affaire. Tout cela risquait de faire dégénérer la situation autour de Lessyk, la promise de la famille Ir'Talandro éveillant la convoitise du fils d'une autre famille Drago Ir'Thorn.
On ne peut tous les jours défaire le mal incarné, maintenir la stabilité politique d'une province reste une noble tâche. C'est en se basant sur des fondations solides que les idéaux de ce pays seront bientôt partagés par tous.

Nous convînmes donc d'aller enquêter sur place. Je note d'ailleurs à cette occasion les facultés de réflexions de Chewi. Comme quoi il a beau vénérer un grand chêne, c'est loin d'être un gland.
En Fulgurant, il ne nous fallu que quelques jours pour atteindre notre destination. Une investigation rondement menée nous permis de glaner quelques informations. Tout d'abord ce fils de bonne famille a tout du barde. Je n'ai rien contre les saltimbanques mais en sa qualité d'enfant unique, il aurait mieux sied à son rang qu'il travaille l'épée plutôt que le luth. On ne lui connait que peu de relation, et aucune intime. Personne ne l'a vu partir, mais cela semble délibéré en effet nulle trace de lutte dans sa chambre et des vêtements ont été emportés. Une cache secrète sous son secrétaire nous a révélé une déclaration à «une muse» et un lien avec une connaissance de la mage elfe, un certain Lumis de la troupe des Picaros et accessoirement probable membre de la maison Phiarlane.
Je commence à soupçonner une fugue amoureuse. Si c'est vraiment le cas, je ne peux qu'imaginer une manipulation d'une puissance adverse. Je ne peux concevoir qu'un jeune freluquet, fiotte paraissent penser certains, consciemment et volontairement jette l'opprobre sur ses parents par des actes inconsidérés.


N'ont pas été crédités dans ce résumé mais on pourtant été évoqués lors de la partie :
Dame Iléane conseillère Kalashtar de la régente
Un nain guerrier de l'entourage de la régente itou
Uthar Ir'Thorn et les autres membres de la famille Ir'Talandro (une autre fille et un fils)
Ainsi que 30 souverains par personne qui ont été en partie investis dans une longue-vue...
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Message  Archiviste Jeu 11 Nov - 13:42

La suite toute tracée de nos pérégrinations devaient nous mener auprès des Ir'Talandro. Toutefois ma sensibilité aiguisée, ma compréhension poussée de la psyché humaine me permis de déceler une hésitation chez Demodir Ir'Sarhain. Quelques questions bien tournées plus tard et il nous apprenait que devant la disparition de Spector Colombo, il avait mandaté via son majordome un groupe de reîtres nommés la Phalange Triomphante.
Après l'évaporation de ceux-ci il s'était résigné à faire part de son embarras à la régente.
Ce n'est plus deux pistes que nous allions suivre mais trois, la dernière fraîche d'environ un mois.

L'arrivée à Lessyk nous fit découvrir une petite bourgade de province, semble-t-il épargnée des rigueurs de la dernière guerre. Après une rapide entrevue avec maître Tarik ja Snydar ministre kalashtar qui nous confirma le passage des autres «enquêteurs», il fut convenu que chacun devait s'entretenir avec ses pairs. Ainsi tandis que je devisais avec le baron sur la situation politique de la région, ses relations avec les autres familles et les conséquences possible d'un manquement de Cédric Ir'Sarhain, mes gens s'ébattaient dans les bas quartiers glanant de menues renseignements notamment l'adresse de la Truie Engrossée, point de ralliement de la Phalange. Il ne me permit point d'approcher sa fille déjà assez perturbée par les récents événements, malgré cela, une conclusion s'imposait à moi, l'élégie ne lui était point destinée.

Après une nuit de repos en la maison Ghallanda locale, qu'avait aussi fréquenté Spector Colombo lors de son séjour en ces lieux, nous fîmes route vers les terres des Ir'Thorn. Rapidement il m'apparut que cette fière lignée, aux traditions martiales bien ancrées, n'était point directement impliquées dans les faits funestes qui agitaient la région. Plusieurs témoins faisaient état du passage des divers groupes que nous recherchions. Si la demeure des Ir'Thorn n'avait point été leur dernière où leurs pas les avaient-ils guidés? Jusqu'à quel niveau les Picaros étaient-ils mouillés? Je ne pouvais encore me résoudre à l'éventualité d'une simple fuite du promis, était-il possible que la maison Phiarlane soit responsable...

C'est à Sharn que devait se dénouer la suite de l'écheveau. Sharn première parmi les cités du Khorvaire et joyau de la Brélande. Autant chercher une puce dans la fourrure de Chewi... S'il m'entendait il saurait que je le raille, mais il faut parfois le remettre à sa place... J'eus bientôt l'impression que cette enquête commençait un peu trop à ressembler à un guide touristique, nous aurions bientôt recensée toutes les adresses Ghallanda de la région. Ce séjour en ville, ne nous appris pas grand chose hormis la fouille très professionnelle dont avait été victime l'échoppe de Colombo et le fait que Cédric Ir'Sahain ait côtoyé les Picaros à Arul Brun quelques mois plus tôt, période qui l'avait vu se renfrogner entre les murs du Repos Mérité où pourtant il poussait la chansonnette en leur compagnie.

Notre prochaine étape était toute trouvée et enfin la Flamme sembla illuminer nos pas. Les divers protagonistes étaient bien passés par l'établissement d'Hamas le halfelin. Un rapide interrogatoire des gens de maison appuyé par les facultés de Mordrak, il a d'ailleurs à cette occasion enfin démontré son utilité, nous permis d'identifier la responsable de l'émoi de notre jeune noble. Une jeune femme à la beauté éclatante, du nom de Lyriandra qui avait, en compagnie de son père Delthis sans aucun doute homme de magie profane, séjourné ici au printemps et dont il s'était enquis depuis. J'avais l'intuition que le dénouement de cette affaire s'approchait, nous n'étions qu'à trois jours de Rive d'Arul le petit port où ils résidaient. Je ne pouvais m'empêcher de pressentir qu'un cruel dilemme allait bientôt nous déchirer...
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Message  Archiviste Jeu 25 Nov - 11:12

Le sentier que nos allions arpenter semblait pour un grand nombre avoir été sans retour. Heureusement loin d'être nés de la dernière pluie, c'est parés à toute éventualité que nous l'empruntâmes. Enfin c'est ainsi que cela aurait du se produire...
Je faisais toute confiance à mes drôles, pour les questions d'intendance, ils prévoiraient bien assez de tentes et de vivres. Et bien force est de constater que l'on n'est jamais mieux servi que par soi même.
D'ailleurs, j'hésite désormais à les appeler mes gens, tant certains ont mauvaises manières. Je ne voudrais point que leurs actions puissent ternir ma réputation et à travers moi celle de la Flamme. Un instant j'avais espéré que Variakan puisse les contenir, mais force est de constater qu'il est lui aussi dépassé. Enfin, pour l'exemple j'ai dégradé Livarot d'écuyer en valet de pisse, cette fonction, ma foi, lui sied à ravir.

Comment n'ai je pas vu l'aspect prophétique de cette mise en route. D'autant qu'un marchand ambulant nous avait bien signalé la recrudescence d'activité hostile dans les environs. Alors que la lueur de la Flamme avait guidé notre avancée, il suffit d'un instant, tandis qu'une horde goblinoïde se ruait sur nous, pour que les ténèbres se saisissent de moi, le néant m'engloutisse. Pourtant stoïquement je surmontais cette épreuve. Je suis le bras armé de la Flamme, et, s'il le faut, inlassablement je prouverais ma foi dans l'adversité. Nous nous défîmes relativement facilement des assaillants. Et malgré ma cécité de taille ou d'estoc j'étripais les vilains. De cette armada nous fîmes un prisonnier, un guerrier du nom de Grux, retourné par Mordrak, une tradition familiale à ce que je cru comprendre. C'était un hors tribu, et malgré la découverte d'une dague sacrificielle dédié à Khyber, je ne pense pas qu'il ait eu le moindre rôle direct dans la disparition de Cédric.

Le reste du voyage fût plus clément, et quelques jours plus tard, alors que le climat se montrait transitoirement moins exécrable, nous débouchâmes sur les terres arables entourant Rive d'Arul.
Afin d'éviter toute déconvenue, nous laissâmes Grux à l'orée des bois. Si la tension n'était plus dans le ciel, elle perdurait dans les cœurs et c'est une troupe en arme qui vint à notre rencontre. La localité vivait dans la peur et sous la férule de Delthis. Sans que ceci ne paraissent être cause et effet, c'était plutôt les peaux-vertes qui inquiétaient les villageois. De menues investigations dans la bourgade nous confirmèrent le passage à l'auberge du jeune Ir'Sarhain et de Spector, ainsi que la fin tragique de la Phalange, accusée d'un assaut en règle sur le manoir du maître des lieux, dont les dépouilles demeuraient maintenant dans la fosse commune derrière l'église.

Tous nos regards convergeaient maintenant vers la massive bâtisse en U, agrémentée à quelques encablures d'un phare, résidence de Delthis et de sa fille Lyriandra. Sur celui ci nous avions glané quelques informations, citoyen d'Aundair, fidèle affiché de l'Host, veuf depuis deux ou trois années d'une dénommée Alysana, il était sans contexte un mage d'une importance non négligeable et il était temps pour nous de le rencontrer. C'est sous une pluie battante que Ladathus le capitaine de sa garde nous introduit dans la place. Le malaise que je ressenti alors, s'il semblait partagé par mes compagnons, ne plongeait pas ses racines dans dans la même terre. Je n'étais point sensible aux jeux d'ombre et de lumière déployés par notre hôte, mais à la malveillance qui semblait suinter des murs. Impression qui ne devait point être diminué alors que corbeau à l'épaule il promettait la mort à quiconque en aurait après sa fille.

Il me fallait pourtant différer mon juste courroux si je voulais voir éclater la vérité, ainsi acceptais-je le diner et le toit pour la nuit qu'il nous proposaient. Nous fûmes conduit par un serviteur au nom exotique dans nos appartements. Quelle ne fût pas alors notre surprise de découvrir, ostensiblement exposé dans un bureau, un luth gravé de la lettre C. Surprise se changeant en mécontentement quand nous réalisâmes que nous étions sous clef dans cet aile de la bâtisse. C'était sans compter sur les talents de certains. Même si à postériori il apparaît qu'ils avaient probablement légèrement surestimées leurs capacités. Toutefois de nouvelles données vinrent alimenter mes réflexions. Lyriandra, occupante du premier étage, si elle possédait bien la plastique qui avait attiré de nombreux regards lors de ses déplacement à Arcanix, présentait par contre un esprit en gestation, ébauche à peine esquissée, comparable à celui d'un forgelier de première génération. Quant à Delthis dont le cabinet de travail annexait tout le deuxième, il entretenait avec son familier une relation des plus ambiguë, laissant supposer la présence de l'essence de son épouse dans le petit animal.

Bientôt le feu purificateur devrait œuvrer, bientôt... Mais trop de questions restaient encore sans réponse. Et tandis que nous nous installions à table, une pensée fugace, incongrue s'imposa à moi. Si j'avais été Spector Colombo, le phare non loin m'aurait attiré comme un aimant, point d'observation idéal ou récipiendaire de sombres secrets, incontournable incontestablement...
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Message  Archiviste Dim 16 Jan - 18:08

Dans cette affaire, il était important de ne point négliger le moindre détail. Si Delthis s'adonnait à des pratiques impies, il n'en était pas moins homme d'esprit et protecteur du village. Il ne nous fallait pas confondre, une âme corrompue et la cause de cette corruption. Ne pas couper une branche en laissant l'arbre délétère enraciné. C'est de cette humeur que j'abordais la collation. J'avais pris soin de revêtir mon harnois, manque certain à l'étiquette, afin de bien marquer mon mécontentement à être tenu enfermé. Mais il n'était nullement question de le braquer d'emblée. J'évitais d'ailleurs soigneusement toute allusion à Cédric. Il nous compta son installation dans la région, la remise en état de ce bâtiment réputé hanté et s'enquit de mes exploits passés. J'aurais pu me laisser aller à narrer ceux-ci dans le détail, tant chaque nouvelle parole semblait captiver l'auditoire et notamment sa fille, à l'apparence si innocente, si nous n'avions eu quelques contingences temporelles, de plus il aurait été inopportun de s'étendre sur le treizième dracogramme. La conversation ne fut pas chaleureuse il est vrai, mais le ton resta tout de même cordial et nous nous dirigeâmes par la suite vers nos chambres.

Un rapide tour de garde fut organisé, je pus à cet occasion constater une fois de plus la mauvaise volonté de Livarot, je me demande vraiment s'il existe fonction plus humiliante que valet de pisse, il faudra que j'y réfléchisse. Toujours est-il que cela s'avéra payant. En effet au milieu de la nuit, il put observer Delthis se rendant dans la forêt en direction du phare. Son absence fut de courte durée et si la brume environnante avait laissé penser qu'il allait allumer celui-ci, il n'en fit rien. Décidément cette annexe valait vraiment la peine que nous nous y rendions. Ainsi aiguillonnés par ces embryons de piste, nous passâmes les deux journées suivantes à fureter. Petit à petit les éléments du puzzle se remettaient en place. Ainsi nous écartâmes rapidement l'hypothèse d'une possession des lieux, ni Grux, ni le père Esurio n'accréditaient cela. Par contre en contrebas du phare, nous trouvâmes un bouquet de fleurs fraîches et non loin dans la forêt la sépulture de dame Alysana. Celle-ci étant morte d'une longue maladie, tout comme l'attestait le ministre de la Flamme, divers recoupements nous emmenèrent à envisager le décès de Lyriandra quelques mois auparavant. C'est ce dernier événement qui l'avait, semble-t-il, fait s'enfoncer dans la folie, s'épuisant à des travaux ésotériques tout en délaissant la populace, exposée sans retenu aux brimades de Ladathus.

Il était temps de le pousser dans ses retranchements pour faire éclater la vérité. Notre prochaine entrevue allait être cruciale, sans oublier que cet être perclus de chagrin n'avait sans doute plus toute sa raison. Et ce qui devait être fait le fut. Comme prévu, la seule mention de Cédric le fît réagir, et d'une suggestion mentale, il voulut mettre fin à la conversation. C'était sans compter sur Mordrak, dont je m'interrogerais encore longtemps sur le sens de la diplomatie, qui dissipa son effet. En quelques secondes la situation bascula, je tentais bien un appel au calme, mais il était trop tard. Déjà les effets magiques fusaient de toute part, je fus pour ma part touché par un rayon électrique, tandis que plusieurs devinrent invisibles. D'ailleurs ce que j'avais de prime abord pris pour une tactique défensive de Walrade devait s'avérer être bien autre chose, puisqu'à ce jour elle n'a toujours pas donné signe de vie. Ce n'était donc que la première d'une longue série de perte de nôtre côté...

La suite de l'affrontement fut des plus chaotiques. Blessé par un ennemi fantomatique, je réussis pourtant à porter un coup de ma lame plusieurs fois bénie qui l'obligea à se replier, abandonnant sa création puisqu'enfin son rejeton nous révéla sa vraie nature. Nous allions maintenant le traquer en son antre. Mais l'homme avait des ressources, une brume empoisonnée suivi d'une plainte, comme un cri primal entrant en résonance avec la moindre fibre de notre être pour mieux le disloquer, nous cueillirent à froid et déjà nous n'étions plus que trois à lui faire face. Enfin il serait impropre de s'exprimer ainsi car il était intangible, partout et nulle part à la fois. Secondé par Variakan je taillais en pièce son grimoire que nous suspections d'être en partie dépositaire de son pouvoir, tandis que Cunegonde se ruait dans la salle d'audience, persuadée qu'il tirait les ficelles de son trône. Notre devoir accompli, bien qu'affaibli je me portais à l'aide de la prêtresse de l'Host. Après tout elle n'est pas d'un d'un culte tout a fait taillé pour les affrontements directs. Je la trouvais désemparée, il n'était point en ce lieu. Il ne pouvait donc qu'être dans son cabinet de travail, je remontais à toute hâte, d'autant plus que Variakan aurait du être sur mes talons.
Las ce fut pour le voir choir le côté ensanglanté, la canaille avait trouvé le moyen de le retenir en ses rets.

S'enfoncer de nouveau dans le brouillard toxique eut été stupide, si nous devions mourir aujourd'hui je préférais que cela soit en combattant qu'en crachant mes poumons, d'autant plus que j'avais reçu des soins fort appréciables et était de nouveau prêt à en découdre. Je pris donc le temps de revêtir mon armure, il faudrait bien cela au nuage de gaz pour se dissiper. Puis parés au combat nous revînmes l'affronter, il n'était sans doute pas préparé à telle résistance, en effet c'est un adversaire amoindri que nous finîmes par terrasser et ce malgré ces derniers artifices. Cette nouvelle victoire de la Flamme avait pourtant un goût amer. Tant de fidèles compagnons étaient tombés en ce jour funeste et quelques autres aussi, le vrai visage de Livarot, figé dans un masque d'agonie valait bien celui de la créature, quant à Delthis je ne pouvais m'empêcher de plaindre ce pauvre fou, entrainé dans la déchéance par un amour trop grand. En effet c'est Gregor qui nous permit enfin de faire toute la lumière sur cette triste histoire. Le jeune Ir'Sarhain était bien mort ici, victime des machinations du sinistre Ladathus, qui après avoir lâchement assassiné Lyriandra qui se refusait à lui avait accusé Cédric et provoqué l'ire de son père à son égard. Certes j'avais maintenant la preuve qu'il s'était dérobé à son devoir mais il était avant tout une victime à rajouter au compte du capitaine de la garde. Capitaine qui avait lâchement fuit dès que l'occasion s'était présentée.

Je n'aurais de cesse de le pourchasser afin de lui faire expier ses crimes. Mais cette juste vengeance ne devait pas obscurcir mon jugement. Avant tout il allait falloir apporter à cette région la protection qu'elle avait perdue et annoncer aux barons le décès du promis en des termes qui éviteraient de mettre la province de Lessyk à feu et à sang. Et puis tout de même, restait quelques zones d'ombres.
Qu'avait bien pu devenir Spector Colombo, Walrade et Mordrak. Même si pour ce dernier une projection spumeuse au cœur de la mêlée me laissait peu d'espoir.
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Message  Archiviste Sam 11 Juin - 21:57

Ainsi on ne peut vraiment dire que mon humeur lors du retour à Fort de Flamme ait été aussi désinvolte que lors du départ.
Le bilan de notre action restait mitigé. Certes, in fine, la Flamme triomphait, mais le tribut à payer avait été relativement lourd.
D'autant que concernant les sorts de Spector Colombo et Mordrak il n'y avait maintenant plus de doute à avoir.
J'espérais que les barons n'allait pas se déchirer sur la dépouille encore tiède du jeune Ir'Sarhain. Je n'avais point travesti la vérité, je laisse ces artifices à d'autres membres du culte, mais avait sciemment éludé certains pans de l'histoire, insistant sur la mort héroïque de Cédric dans la défense de la vertu d'une jeune femme tandis qu'il était en voyage. J'avais en outre lourdement, et à juste titre, insisté sur le rôle de ce scélérat de Ladathus et tenté de canaliser tous les ressentiments dans sa direction.

Dans cette période de marasme, ma foi jamais n'a flanché et encore une fois, la Flamme démontra sa grandeur.
Alors que j'avais confié mes interrogations sur Walrade aux prélats, c'est la Voix en personne qui nous apporta des réponses. Celle-ci se trouvait sur le fils brulant de Shavarath, proche du seuil.
Si de prime abord je pensais qu'elle nous avait faussé compagnie pour s'adonner à des plaisirs coupables en galante compagnie, certains érudits me détrompèrent, elle avait été envoyée sur un autre plan, de plus, la Flamme y semblait déjà présente.
Il eût été impensable de risquer l'existence d'un champion du culte dans la simple entreprise de sauvetage d'une non pratiquante, toutefois elle s'était montré prometteuse dans la lutte contre le Mal et la Voix ne dispense pas ses augures au hasard ainsi l'église se montra tout a fait disposée à financer cette expédition.
Cunégonde serait parfaite pour mener une bande de mercenaires, elle connaissait l'elfe et ce n'est pas avec son charisme qu'elle risquait de faire trop de prosélytisme.
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