HOTEL DE L'EUROPE SAVERNE

jeudi 7 juin 19h30

Du trottoir face à l'hôtel, celui-ci est une grosse bâtisse cubique en briques jaunes en centre ville. Des jardinières de fleurs magnifiques à chaque fenêtre. De là, il est possible de voir la gare qui est au bout de la rue à moins de 200 mètres.

Dans le hall de l'hôtel, il y a un groom qui fait aussi office de portier et un réceptionniste à l'accueil.





A la droite du réceptionniste une porte vitrée s'ouvre sur le bar. Des fauteuils bridge à damier blanc et bleu marine, un comptoir avec des tabourets assortis. Sur l'un d'entre eux une femme rousse sirote un martini, un livre à la main qu'elle ne semble pas lire.

A la reception un homme assez grand, la cinquantaine et la peau noire. A ses pieds un sac et deux étuis à guitare sur lesquels le groom rouquin vient de fixer une étiquette identificative. L'homme a encore les cheveux humides et tient à la main une serviette éponge aux armes de l'hôtel.

La rousse boit une nouvelle gorgée de son martini, et remet son livre à l'endroit, avant de poursuivre sa lecture.

La femme entre assez rapidement dans l'hôtel et se dirige vers le réceptionniste.

" Excuse me..."

Elle hésite avant de reprendre dans un français doté d'un sérieux accent.
" Une chambre doit être réservée pour moi. Au nom de Miss McShan please. "

L'homme aux instruments s'empare de la clé qu'il met dans sa poche. Il tend la serviette au groom mais au lieu de lui donner ses bagages, il se dirige vers le bar, laissant ainsi le groom s'occuper de la miss. Il jette un oeil à la rouquine et sourit en la voyant remettre son livre à l'endroit. Finalement il atteint le comptoir, s'assoit sur un tabouret non loin de la demoiselle, et pose ses instruments juste à côté de lui.

- Un bourbon s'il vous plaît, sec, et un verre d'eau s'il vous plaît.

Jeudi 7 juin 19h36

Sourire professionnel.
Deux aller-retours du regard depuis le registre des réservations au visage de Moira.
"Effectivement Miss MACSHAN, nous avons une réservation à votre nom."

Il se tourne vers le tableau des clés et en décroche une. Il la garde dans la main.
"Cependant, je suis chargé de vous donner certaines précisions au sujet de votre accueil : Un souper léger sera servi dans le salon Rohan à partir de 20 heure aux participants. D'ici là, une chambre est à votre disposition pour vous rafraichir des tracas du voyage. Nous vous invitons à ne pas défaire vos malles car à 21 heure un autocar vous transportera au centre de séminaires où vous serez tous logés.
Bien entendu, nous nous chargeons de monter vos bagages dans votre chambre et de veiller sur eux jusqu'à ce qu'ils soient rangés dans la soute de l'autocar."

Il désigne la porte derrière le comptoir marquée "Salon Rohan".
Il tend la clé à Moira.
"Si vous le désirez : Chambre 13 au premier étage. L'ascenseur est ici."

Pendant ce temps, le petit groom a fixé une étiquette au nom de Mac Shan sur le sac à dos de Moira. Il semble désireux de s'emparer dudit sac pour le prendre en charge.


Dans le bar, un bourbon et un verre d'eau sont posés sur le comptoir devant l'homme aux étuis à guitares.

Quelques secondes après la femme, un homme bedonnant entre à son tour dans le bar. Il laisse celle-ci récupérer sa chambre, puis s'approche à son tour de la réception. Une fois qu'elle a fini, il attend qu'elle se soit suffisamment écartée et s'approche.
Il se penche vers le réceptionniste et chuchotte : "Vous devez avoir une réservation au nom deHarnois".

Le réceptionniste n'ayant pas semblé réussir à entendre le nom, il chuchotte un peu plus fort, tentant d'être discret tout en insistant sur le nom
"hem le nom est doncHarnois"

Conscient d'avoir parlé un peu fort, il se retourne vers les gens présents, espérant qu'ils n'y ont pas fait attention.

Jeudi 7 juin 19h37

Tout en restant à l'écoute de Moira, le réceptionniste se tourne vers le nouveau client. Un bref instant ses lèvres se pincent mais immédiatement un sourire professionnel s'affiche.
"Effectivement Monsieur HARNOIS, nous avons une réservation à votre nom."

Il se tourne vers le tableau des clés et en décroche une. Il la garde dans la main.
"Cependant, je dois vous donner certaines précisions au sujet de votre accueil : Un souper léger va être servi dans le salon Rohan à partir de 20 heure aux participants. D'ici là, une chambre est à votre disposition pour vous rafraichir des tracas du voyage. Nous vous invitons à ne pas défaire vos malles car à 21 heure un autocar vous transportera au centre de séminaires où vous serez tous logés.
Bien entendu, nous nous chargeons de monter vos bagages dans votre chambre et de veiller sur eux jusqu'à ce qu'ils soient rangés dans la soute de l'autocar. Soyez assuré que nous en prendrons le plus grand soin."

Il désigne la porte derrière le comptoir marquée "Salon Rohan".
Il tend la clé.
"Si vous le désirez : Chambre 14 au premier étage. L'ascenseur est ici."

Pendant ce temps, le petit groom voudrait fixer une étiquette au nom de Harnois sur les bagages du visiteur, mais celui-ci ne semble pas décidé à laisser faire.

Thierry bredouille un merci en prenant la clé de la chambre, note la position de la salle en question. Puis voyant le groom s'approcher de ses bagages, il ramasses rapidement ceux-ci avant que le groom ait eu le temps de s'en approcher.
Lorsque celui-ci s'approche à nouveau, il recule d'un pas, manquant de se prendre les pieds dans le tapis.

"Monsieur, dit le groom, je dois attacher cette étiquette à vos bagage afin qu'ils puissent être pris en charge par nos soins pour être mis dans la soute du bus tout à l'heure."

Un frisson parcourt Thierry à l'idée que quelqu'un d'autre manipule le contenu de ses bagages, et encore plus à l'idée qu'ils puissent voyager en soute

"Non merci, je vais m'en occuper moi-même. Il y a des choses fragiles dedans"

Il récupère alors sa clé et fonce vers la chambre, transpirant sous le poids des bagages

Bientôt 20h.
La rousse se lève, et repose son verre de martini au bar.

Si le musicien noir a sorti ses instruments, et a joué un peu, elle lui laissera une piécette, avant de se diriger vers le restaurant...

Moira a suivi toute la scène avec un intérêt non dissimulé. Lorsque le gros bonhomme se précipite vers sa chambre avec une rapidité surprenante vu son encombrement, elle se décide à consulter sa montre et repose la clé sur le comptoir.

" Merci beaucoup mais... si nous devons partir si vite... pas la peine. "

Elle va s'assoir dans un fauteuil pour attendre 20h, laissant son sac aux bons soins du groom.

Jeudi 7 juin 20h00

Le salon Rohan est ouvert.

Une grande table est installée en son centre avec sept sièges confortable en son pourtour. Trois à droite, trois à gauche, une en son sommet.

Sur le côté un grand buffet avec deux serveurs qui attendent.

Tout naturellement, la rousse choisit la place du sommet.
Guindée, elle s'assoit et , joignant le bout des doigts, attend, imperturbable.

Jeudi 7 juin 20h03

L'homme aux instruments pose ses instruments dans un coin du salon. Il repart quelques instants mais revient vite avec son verre de bourbon doucement dégusté. Il tire une chaise et tout en regardant la rouquine, penche légèrement la tête sur le côté et annonce cordialement:

- Bonsoir mademoiselle.

Il s'assoit à la place la plus éloignée de la slave, du côté gauche. En attendant les autres, il prend le temps de bourrer sa pipe.

Thierry entre dans la salle, trainant ses deux grosses valises. Semblant ignorer les autres, il se dirige tout droit vers le buffet, dépose ses valises, et commence à se servir.

Au moment de repartir vers la table, il a un moment d'hésitation. En effet ses deux mains sont prises par les victuailles, mais il ne peut pas abandonner ses valises.

Aussi il reposes ses assiettes, reprend ses valises, et va les placer à côté de la deuxième chaise la plus éloignée du bout de la table, côté droit, afin d'être le plus loin possible de la rousse sans être en vis à vis du musicien. Puis il se dépêche d'aller chercher son assiette, et de revenir à sa place, tout en jetant des coups d'œil fréquents à ses valises pour être sûr que personne ne s'en approche.

Une fois assis, il commence à manger sans rien dire

La rousse rend son salut au musicien.

Léger accent russe :
'Bonsoir, monsieur..."

et hausse un sourcil en voyant que les deux se mettent complètement à l'autre bout, le plus loin possible.

Pas grave, elle est habituée.

Jeudi 7 juin 20h07

Après avoir regardé leur montre et échangé un regard les deux serveurs s'approchent l'un de la rousse, l'autre du noir et leur propose un choix d'entrées froide et s'enquièrent de leur désir en matière de boisson : Il y a du vin d'Alsace, de la biere d'Alsace, de l'eau minérale des Vosges et des sodas de n'importe où.

Le premier à avoir fini se dirige ensuite vers Thierry pour s'assurer qu'il ne lui manque rien en particulier de la boisson. Ils concluent tout deux par un "bon appétit !" cordial et se replace autour du buffet un œil sur les convives pour s'assurer que tout va bien, un œil sur la porte du salon.

Jeudi 7 Juin, 20h et des poussières


Pocco regarde un instant sa montre, avant de jeter un coup d’œil aux alentours pour chercher une place proche de l’hôtel autour duquel il tourne depuis cinq bonnes minutes

- Joli coin, mais dommage qu’il pleuve autant… enfin bon, ça m’évitera d’être trop en retard…

L’africain sourit en repensant à son exploration des ruines du château de Haut-Barr et des environs de celui-ci, avant de piler brutalement en apercevant une place qui se libère à coté de l’hôtel, peu soucieux des crissements de freins qu’il cause et des insultes colorées qui s’ensuivent.

Cinq minutes de lutte plus tard, ayant réussi à garer le hummer d’un créneau approximatif dans une place visiblement limite, il se dirige tranquillement vers la réception de l’hôtel, son sac de voyage sur l’épaule, savourant la pluie quand il est dehors mais laissant une trainée d’eau derrière lui en intérieur.

Arrivé devant le groom, il lui adresse un grand sourire amical

- Bonsoir ! Vous devez avoir une réservation pour moi, non ? Au nom de Kongoussi. Pocco Kongoussi.

Sans vraiment lui laisser le temps de répondre, il porte son regard sur le hall de l’hôtel, l’observant avec curiosité.

Moira entre dans le salon à son tour et parcourt la table du regard. Elle hésite, et pour se donner une contenance s'approche un peu du buffet comme pour mieux voir ce qu'il y a au menu. Elle semble avoir fait son choix et va s'assoir à côté du musicien.
Aux serveurs, elle demandera une bière comme boisson.

Jeudi 7 Juin, 20h15

Le réceptionniste jette un oeil sur sa fiche de réservation et confirme à l'intention de Pongo.
"En effet, nous avons une réservation à votre nom. Nous tenons à votre disposition une chambre pour vous rafraichir après votre voyage. Toutefois, il est prévu un petit souper pour vous et les autres personnes invitées. Ce repas est commencé depuis quelques instants dans le salon Rohan. Juste ici.

Puis-je vous suggérer de vous joindre à eux. Il est prévu à 21h00 un transfert au centre ou se déroulera votre réunion et où vous serez logés. un autocar viendra vous chercher."



Pendant ce temps, dans le salon Rohan, les serveurs commencent à proposer un chaud-froid de volaille et un assortiment de salades de légumes.

- Ok… Je vais pas prendre la chambre, donc, si on rebouge sous peu.

Pocco sourit au groom avant de se diriger vers le salon. Arrivé sur place, il va poser son sac dans un coin avant de saluer la table

- Bonsoir mesdames… messieurs…

Puis il va s’asseoir à coté de la rousse, du coté droit. Puis il fait signe au serveur de lui servir un assortiment d’entrée, arrosé d’un verre de vin, avant de se tourner vers les personnes présentes, visiblement curieux

- Vous venez aussi pour la voiture ?

Jeudi 7 Juin, 20h28

Jusqu'à l'arrivée de Pocco, la conversation entre les convives est morte. Alors le repas avance particulièrement vite et les serveurs préparent déjà le plateau de dessert et le café.

Si le silence dure, le repas sera rapidement terminé.

Le musicien avait également commandé du vin en plus de ses entrées. A l'arrivée de Pocco, il lui répond poliment un bonsoir. Mais à propos de la voiture, il hausse un sourcil.

- Non, pas du tout, de quelle voiture parlez-vous ? Est-ce Fionna qui vous a aussi fait venir ici ?

Tout en mangeant, Thierry écoute avec attention les quelques semblants de conversation qui ont lieu autour de lui. Ce qu'il entend le rassure un peu : apparemment les autres personnes ne sont pas là pour la même raison que lui. Mais alors, pourquoi sont-ils tous en train de manger dans la même salle, et pourquoi semblent-ils tous devoir prendre le même bus que lui ?

Il se lève, attrape ses valises, et se redirige vers la réception et s'adresse à l'employé
"Dites, vous êtes sûr que je suis censé être avec eux (il désigne les personnes attablées) ? Je suis censé avoir rendez-vous ici avec quelqu'un, et je n'ai pas l'impression que ce soit les mêmes personnes qu'eux."

- Euh...

Pocco réfléchi un instant, la fourchette immobilisée a mi-chemin de sa bouche

- C'était une Fionna, oui, mais si vous venez pas pour la voiture, je doute que ce soit la même... celle dont je parle bosse dans un garage de Lyon. Je suis venu pour tester un prototype que j'ai vu passer là-bas, il avais l'air bien sympathique. Si c'était pas une arnaque d'illusioniste...

Il regarde alors plus attentivement son interlocuteur, visiblement curieux

- Et toi, tu viens faire quoi?

En attendant la réponse, il se décide a remettre sa main en mouvement pour continuer à se nourrir.

Jeudi 7 Juin, 20h30

L'homme finit enfin son bourbon.

- J'ai eu l'occasion d'écouter une musique au delà de tout ce qui existe, d'une richesse et d'une profondeur encore jamais atteinte. Je ne sais pas vraiment ce que je suis venu faire ici, mais si je pouvais en savoir plus là dessus tout en profitant du salaire plus que conséquent, je ne serai certainement pas déçu.

Mais je ne me suis pas présenté...

Il regarde les différentes personnes attablées tour à tour.

- Jerry Lenoir, mais vous pouvez m'appeler Lil'J. Je suis, comme vous avez pu le remarquer, musicien.

Il jette rapidement un coup d'oeil à ses instruments comme pour s'assurer qu'ils sont toujours en place, mais reporte son regard sur les autres, attendant visiblement qu'ils se présentent eux aussi.